dimanche 20 janvier 2008

mon "homme" est un gendarme...

J'ai donc décidé de vivre avec mon "homme". Je ne supporte pas cette expression. M. me l'a fait remarquer la dernière fois que je l'ai vue. C'est d'ailleurs elle qui m'a insufflé l'idée de ce blog, pour évacuer les nombreuses tensions que me procurent l'idée de vivre en caserne. 
Les gendarmes entre eux déjà ne différencient pas la petite amie de la copine, de la fiancée, de l'épouse . Ils disent "ma femme". Et probablement par mimétisme, les nanas disent "mon homme". Les groupes sociaux quels qu'ils soient inventent leur propre langage, leurs codes, mais je vous jure que la première fois où on m'a demandé "alors, tu dois avoir hâte de venir rejoindre ton homme à l'escadron" j'ai juste pu faire un sourire en hochant la tete. La "femme de gendarme" a du penser que j'étais émue. J'avais juste enfui de m'enfuir en courant
Quand il a été clair que ma relation avec Lui, n'était peut-être pas vouée à finir tout de suite en queue de poisson, je me suis intéressée à la gendarmerie. Et parmi les sites aseptisés glorifiant l'engagement et bla bla bla, j'ai trouvé un truc pire : les discussions des "femmes". J'en avais déjà rencontré, lorsqu'Il était GAV. J'avais déjà entendu ce genre de discours "au début, quand il était en déplacement, je m'emmerdais tellement que j'ai pris un chien. Et puis j'ai eu des enfants. (petits rires nerveux)" L'amant étant sous-entendu comme suite logique. Mais j'avais mis ça sur l'ambiance "fond de vallée" de son premier poste. Et là horreur, le fond de vallée a envahi toutes les brigades et tous les escadrons de France et internet en prime.
Morceaux choisis : 
"Heureusement qu'on se marie bientot, ça me fait une occupation."
"Pour ma part les 10 mois ont été très long et à certain moment j'ai craquer, mais j'ai du tenir si je voulais que mon homme réussisse à finir les 10 mois."
"je ne regrette en rien d'avoir accepeté ce choix de vie! il faut juste être prête à suivre son mari (pour l'équilibre et le bonheur de son couple) (...)je n'imposerais jamais à mon mari de prendre telle ou telle décision par rapport à son travail, bien qu'il me dise que les décisions se prennent à deux, je pense que sa carrière passe avant tout."
Et le pire de tous de mon point de vue : "je suis femme de gendarme, et j'ai ouvert un form pour nous"
"Nous", c'est ce nous-là que je supporte pas. Certes, on est des femmes, on sort avec des gendarmes, mais ce nous va plus loin. Il implique une sorte de pacte de connivence implicite, qui fait de toutes ces femmes les membres d'une caste secrète. 
J'ai jamais aimé les nous. Et celui-là, je crois que je vais le haïr.

1 commentaire:

eblouie a dit…

J'aime pas les "nous" non plus(surtout quand ca veut dire : toi + moi + toutes les autres....hihi, petit rire nerveux) mais votre "vous" à vous, il est cool, et c'est juste votre toi + ton "homme" (je vais de ce pas me lever les mains après avoir tapé ce mot sur mon clavier).
continue, c'est excellent, j'adore déjà.